Shit, shower and shave #10 – Alain Licari
250,00€ TVA incluse
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Description
“There are three things I hate in life: Shit, Shower, and Shave” – Bill
Jeffrey City, Wyoming – Août 2019
Le vent siffle et rien ne l’arrête. Il se faufile entre les bâtiments en ruine, balaie l’herbe folle autour des carcasses de voitures et de bus, témoins de la prospérité passée. Un panneau grince ; un truck passe lourdement le long de la Highway 87. L’écho du moteur résonne longtemps sur la route qui s’éloigne à perte de vue. Une voiture s’arrête devant la pompe à essence. Le temps s’écoule lentement à Jeffrey City.
Dans les années 40, d’importants gisements d’uranium sont découverts dans les collines autour de ce qui n’était alors qu’un comptoir de ravitaillement et une station-service. Jeffrey City voit le jour. Trente ans plus tard, au plus fort de la Guerre Froide, l’exploitation des mines s’intensifie et la ville se développe : des hôtels, des restaurants, des lotissements sont construits pour accueillir les ouvriers et leur famille attirés par les perspectives économiques. Jeffrey City prospère et compte jusqu’à cinq mille habitants. Mais à partir des années 80, l’activité minière cesse progressivement et la ville perd rapidement près de 95% de sa population. En 2010, le recensement américain dénombre cinquante huit âmes.
Aujourd’hui, Jeffrey City est une ville à moitié abandonnée et ils ne sont qu’une poignée à y vivre encore. Retraités, saisonniers ou marginaux : certains ont toujours vécus là ; faute de mieux, d’autres sont arrivés il y a quelques années mais tous affirment avec fierté « qu’ils sont chez eux », « qu’ils vivent au milieu de nulle part ».
Jeffrey City illustre un pan de l’histoire américaine, faite de conquêtes de territoires menées au gré des découvertes des ressources naturelles et de leur exploitation. Cette ville incarne la Conquête de l’Ouest, les espoirs et les déceptions des premiers pionniers américains. Elle est cette Amérique qui vit à l’écart des grandes et riches métropoles ; une Amérique qui a connu la prospérité et qui en quelque sorte, attend à nouveau son heure.
En août 2019, j’ai passé plusieurs semaines à Jeffrey City et j’ai pris le temps de rencontrer ses habitants, de recueillir leurs histoires. Ma série photographique raconte un peu de leur vie.
Caractéristique de l’œuvre
– 7 exemplaires
– Tirage 30×16,9 sur Photorag 308 Hahnemühle en Piezography Pro avec des encres Carbone aux pigments de charbon – Présentation dans passe-partout portefeuille 30×40 PH neutre.
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