Stéphane Rio et James Vil partagent une vision commune de la photographie : un outil de rencontre, de lien, et de connexion à l’essentiel. Leur complicité humaine et artistique les amène naturellement à collaborer autour d’un projet photographique mené à Madagascar, terre de contrastes, de lumière brute et de poésie du quotidien.
Avec Lignes de vie, ils explorent ensemble un motif simple mais symboliquement puissant : les lignes électriques qui sillonnent les villages malgaches. Suspendues au-dessus des rues, accrochées aux maisons, elles dessinent une cartographie invisible des liens humains, des circulations d’énergie, des connexions intimes et universelles.
Chacun avec sa sensibilité – plus instinctive et contemplative chez Stéphane Rio, plus graphique et documentaire chez James Vil – les deux photographes posent un regard complémentaire sur ces territoires. Leurs images se répondent, se croisent et se renforcent, dans une écriture photographique à deux voix.
Présentée aux Rencontres de la photographie d’Arles 2025, l’exposition Lignes de vie révèle l’humanité d’un pays à travers le prisme de ses réseaux, visibles ou invisibles. Une œuvre à quatre mains, née du partage, du respect et d’un même désir de raconter la beauté du monde.
Une expérience immersive et narrative
Au-delà de l’image, Lignes de vie est une exposition qui parle. Littéralement. Chaque photographie est accompagnée d’une narration sonore : une voix off, incarnée par le comédien Guy Chapellier, donne vie aux scènes photographiées à travers un texte sensible, entre poésie et témoignage.
Les visiteurs sont invités à scanner un QR code à côté de chaque œuvre pour écouter la narration dans la langue de leur choix – français ou anglais. Ce dispositif sonore enrichit la lecture visuelle et propose une immersion complète, où chaque tableau devient un fragment d’histoire, une voix de l’île, un murmure du réel.