« Une marche après l’autre, étage par étage, les paliers se succèdent. Le sommet n’a jamais été aussi proche. Les souffles sont coupés, la discrétion est de mise. J’entends le parquet craquer sous nos pas lourds d’efforts. L’adrénaline est à son paroxysme lorsque les loquets de l’échelle pliable se bloquent. Nous ne sommes plus qu’à quelques mètres.
Reprendre son souffle, ouvrir les yeux, observer l’horizon, retrouver les monuments visités lorsque nous étions plus jeunes et voir les cheminées alignées méthodiquement sur chaque immeuble. Les bruits des Klaxons sont étouffés tandis que le vent caresse le zinc brulant. La lumière nous aveugle, le soleil décline fortement, les couleurs sont plus chaudes et plus marquées. On voit dans le ciel les traces des avions se croiser. L’air est tout de suite plus respirable. Je prépare le matériel photo, elle se met à nu.
Nous immortalisons ce moment. Nous sommes sur les toits de Paris. »