C’est dans les années 90 que Jean-Dominique El Padre commence la photographie. Son parcours l’a amené à photographier un certain nombre d’œuvres d’art comme expression de la pensée humaine en mettant en relief ce qu’il appelle : « le cri de l’homme à travers l’art », expressions de similaires échos, quelques soient les époques et les continents. Après un regard naturaliste qui procède de l’émerveillement face à la nature, son travail photographique se tourne vers les activités des hommes et leur itinéraire. Il y voit une démarche qui ouvre à la profondeur de ce qui pourrait être fugitif et dont la Présence résonne. Par la photographie,il souhaite partager émerveillement et interrogation face à la grandeur de l’Homme. Sensible au japonisme, le traitement minimaliste de certaines séries d’El Padre est comme l’écho au choix du noir et blanc : simplicité et jaillissement.
La série présentée à « La place des photographes » est une série de photographies taurines. De quel côté de l’étoffe sera la victoire ? Le combat, moment d’effraction ou la vie et la mort s’affrontent évoque les combats de la vie profonde. Combats spirituels, ceux des forces antagonistes et secrètes de l’être humain… comme pour nous rappeler qu’il n’y a pas de victoire sans combat, que le combat est toujours rude et âpre, que la bataille se fait rarement de façon droite et claire, mais plus souvent en avancées, reculades et travers, dans la lenteur ou les accélérations. Photographe… mais pas que…comme le dit son nom !