Jean-Marc Angelini

Né en 1961, Jean-Marc Angelini découvre la photographie dans les années 1970 avec un Zenith-E entièrement manuel. Ce premier appareil devient une véritable école, lui apprenant la maîtrise des réglages et la rigueur du regard.

Ingénieur diplômé des Arts et Métiers, il débute une carrière dans le calcul de structures avant de réorienter son expertise vers les technologies numériques pour les mettre au service de sa passion photographique.

Influencé par la photographie humaniste — Cartier-Bresson, Doisneau, Ronis — il en retient l’exigence du cadrage et l’art de l’instant. Mais c’est en s’éloignant de cette approche réaliste qu’il développe son propre langage, plus sensoriel, plus ouvert.

Inspiré par l’impressionnisme, il s’engage dans une voie « dé-figurative », où les formes s’estompent au profit de l’émotion. Ses images privilégient l’évocation à la représentation, la sensation à la description.

Son travail dialogue aussi avec la littérature. Les expérimentations de Joyce ou Damasio sur l’interférence des mots nourrissent sa recherche d’images complexes, traversées de strates et de ruptures, proches du flux mental.

Il explore également le sténopé, dont la rudesse visuelle, opposée à la netteté moderne, crée un choc fertile quand il est combiné au numérique. Une interférence entre deux époques, deux écritures du monde.

Jean-Marc Angelini poursuit aujourd’hui une œuvre sensible et expérimentale, à la croisée de la photographie, de la poésie visuelle et de la perception altérée. Une invitation à ressentir plus qu’à voir.