Matthieu Grospiron

Après des études en illustration et en histoire de l’art, Matthieu Grospiron se tourne dès 1988 vers l’image de synthèse. Il devient rapidement l’un des spécialistes de l’éclairage pour le cinéma d’animation, collaborant à de nombreuses productions internationales. Ses compétences l’amènent à séjourner longuement à Séoul, Saigon, Pune, San Francisco ou Los Angeles, et à participer à des projets majeurs comme Star Wars ou Shrek. En France, il relève l’un de ses défis les plus marquants en supervisant l’éclairage du film Immortel d’Enki Bilal.

Tout au long de ce parcours, la photographie est restée une constante. Amoureux de l’image et de l’instant, Matthieu Grospiron saisit ce que le hasard dépose sur sa route : les arcanes de Saigon en noir et blanc, les contrastes puissants de l’Amérique, la sensualité féminine en studio ou encore les ouvriers de la construction en Inde.

Sa pratique photographique, marquée par une grande précision du regard, s’exprime dans des cadrages incisifs. Sa formation de concepteur lumière influence naturellement ses choix esthétiques : il aime jouer avec les clartés énigmatiques, les ombres mouvantes, les atmosphères lumineuses audacieuses — toujours en quête d’un équilibre entre éclat et réalité.