Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieur de la Photographie d’Arles en 2016, Virginie PLAUCHUT est depuis toujours intéressée par la psychologie humaine ; elle se penche sur ce que l’humain nourrit de névroses, de souffrances, de psychoses, mais aussi de croyances, d’habitudes et de symboliques. Il est au coeur de ses recherches et de son travail photographique.
Elle photographie pour questionner, rendre visible à travers l’image. Ainsi, pendant plusieurs années, elle réalise un travail autour des problématiques et tabous liés à l’enfance, avec différents sujets : l’inceste (« Sans preuve et sans cadavre »), les disparitions d’enfants (« Les disparus »), l’enfermement des jeunes filles dans des institutions religieuses jusqu’à la fin des années soixante (« Les hauts murs »), le deuil de l’enfant (« Gianluigi »), le harcèlement scolaire (« Harcelés ») et l’infanticide (« Praeteritio »). Dans ses séries, ses photographies se veulent paradoxalement calmes ; ce n’est pas l’acte qui est retenu, encore moins le « spectaculaire ». L’iconographie met en exergue une « banalité » de chaque situation. Bien que sa démarche photographique soit comme point de départ la réalité, elle fabrique des mises en scène qui l’interrogent ; et navigue entre photographie narrative dans la forme et photographie sociale par le fond.
Depuis quelques années, elle expérimente une autre approche de l’acte photographique, et entame un nouveau processus de création avec un travail plus plastique. Ainsi ces photographies deviennent encore plus esthétiques et la mise en scène se met au service du propos.
Ses images transfigure le réel, le sujet toujours présent agit, se joue des lieux, ironise de la situation dans des mises en scène improbables, presque métaphorique, parfois poétiques. Ses propositions visuelles transmettent alors comment Virginie PLAUCHUT aborde le monde avec dérision et spontanéité.
Ses différents travaux ont été exposés lors de festivals ou à l’occasion d’expositions personnelles et collectives en France et en Europe, mais aussi projeté lors de plusieurs festivals européens. Elle a également été finaliste du prix Leica Oskar Barnack en 2014. Elle est membre du studio Hans Lucas depuis 2015 et photographe pour l’agence PlainPicture depuis 2014.
En parallèle de ses travaux personnels au long court, elle collabore régulièrement avec la presse et intervient en milieu scolaire dans le cadre de projet pédagogique photographique.