Virginie Plauchut

Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2016, Virginie Plauchut place l’humain au cœur de son travail. Elle s’intéresse aux blessures intimes, aux névroses, aux croyances et aux symboles qui façonnent nos existences. Sa photographie interroge, met en lumière, sans chercher à choquer : elle dévoile plutôt la banalité apparente de situations profondément dérangeantes.

Pendant plusieurs années, elle mène un travail photographique sur les tabous liés à l’enfance : l’inceste (Sans preuve et sans cadavre), les disparitions (Les Disparus), le deuil (Gianluigi), l’enfermement religieux (Les hauts murs), le harcèlement scolaire (Harcelés) ou encore l’infanticide (Praeteritio). Réalisées en mises en scène, ses images conjuguent photographie sociale par le fond et narration visuelle par la forme.

Depuis quelques années, elle explore une approche plus plastique, où l’esthétique s’intensifie. Le réel y est transfiguré dans des mises en scène métaphoriques, poétiques, parfois teintées d’ironie. Elle s’amuse des lieux, détourne les situations, et propose un regard à la fois sensible, spontané et critique sur le monde.

Ses œuvres ont été exposées en France et en Europe, projetées lors de festivals, et saluées par la profession. Finaliste du prix Leica Oskar Barnack en 2014, elle est membre du studio Hans Lucas depuis 2015 et collabore avec l’agence PlainPicture depuis 2014.

Parallèlement à ses projets personnels, Virginie Plauchut travaille régulièrement avec la presse et mène des actions pédagogiques autour de la photographie en milieu scolaire.